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LA VIE, LES ÉTUDES, LE BLOG ET MOI (2ème édition)

14:42

Bonjour chez vous ! 

Le 16 juillet dernier, mon blog fêtait ses trois ans. Quand je vois des blogs fêter leur trois ans ça s'accompagne en général d'un long post de remerciement, d'un concours et de plein de bonnes choses pour remercier la fidélité de son lectorat. De mon côté, il n'y a rien eu, pas un post, pas même un tweet. Pourtant aujourd'hui j'ai besoin de tirer le bilan des trois ans passés et de parler un peu de l'avenir de La Fée Gaffe. 

Je préfère prévenir, cet article ne parlera pas que de livres, il sera beaucoup plus personnel que ceux que vous avez l'habitude de lire. 

Il s'est passé énormément de choses en trois ans sur le plan personnel : j'ai déménagé deux fois, j'ai rencontré la personne qui partage ma vie actuellement, j'ai évolué dans mes études... avant de les abandonner peu avant la fin. J'ai eu différents jobs, plus ou moins intéressants, et me voila sur le point de reprendre de nouvelles études à la rentrée prochaine. 

Sur le plan virtuel, le blog m'a énormément apporté : déjà j'ai élargi le champ de mes lectures en cherchant toujours à avoir le contenu le plus varié. J'ai un lectorat fidèle et bienveillant que j'aime retrouver régulièrement dans mes commentaires (et je vous en suis réellement reconnaissante car vous êtes un vrai moteur !). Le blog est un véritable espace de jeu sur lequel j'expérimente ce qui me plait. En décembre dernier je suis même sortie un bon coup de ma zone de confort en créant ma chaine Youtube. 

En trois ans, j'ai muri, j'ai changé, j'ai évolué et pourtant je n'ai rien fait pour fêter l'anniversaire du blog. Ceci pour la raison suivante : je n'éprouve plus autant de plaisir à écrire dans mon blog qu'avant. 
Peut-être l'aurez vous remarqué mais le rythme du blog a été assez instable ces derniers temps. Je lis beaucoup plus vite que je n'écris de chronique. Je ne trouve plus le temps et l'énergie d'écrire de longs articles pour vous donner mes avis comme j'ai pu le faire jusqu'à présent. Pire que ça, quand j'écris un article et que je le relis plus tard je suis très insatisfaite du travail que je fournis. Parfois même les articles se programment et je ne pense pas à les relayer sur les réseaux sociaux pour vous les présenter. Depuis trois mois environ le blog est peu à peu à l'abandon avec une utilisation en dent de scie : j'écris et programme cinq article en une seule soirée et puis je n'y touche plus pendant deux semaines. Un fonctionnement que je n'avais jamais eu avant quand j'écrivais spontanément mes chroniques presque à chaud dans les heures qui suivait la fin de ma lecture. 

De plus, avec la rentrée qui approche, je risque d'avoir encore moins de temps pour parler de livres ici. Ce n'est pourtant pas l'avis qui manque. Je suis toujours la même passionnée qu'il y a trois ans, peut-être même encore plus, et quand je termine un livre ou une BD mon premier élan est de vouloir partager ce que j'en ai pensé avec vous. 

Quand j'ai ouvert le blog de la Fée Gaffe, j'ai intitulé mon premier article "la vie, les études, le blog et moi" dans lequel je vous parlais de ma difficulté à maintenir un blog durant les temps scolaires. Ce schéma semble se profiler alors qu'une nouvelle formation m'attends d'ici quelques jours et que, cette fois-ci, je souhaite vraiment m'y donner à fond et aller jusqu'au bout. 

Je continuerai toujours de vous parler de livres, parce que quoiqu'il arrive, je sais qu'à la moindre occasion je continuerai de lire dès que le temps me le permettra. Mais pour l'année à venir le blog sera suspendu au profit, entre autre, de la chaine Youtube. Ce nouveau moyen de communication m'amuse vraiment, je ne vous promets pas un rythme plus régulier mais je sais que c'est un média que je ne veux pas lâcher pour l'instant. 
Aussi, si vous aimez mes articles sur le blog alors je vous invite chaleureusement à vous abonner à mon compte Instagram. Je l'avais laissé à l'abandon depuis un moment mais je compte le reprendre et pouvoir vous partager un peu plus directement mes dernières lectures dans un format qui sera plus sympa et un peu moins chronophage pour moi. 

J'espère vous retrouver très vite sur Youtube et Instagram, le blog sera au repos à partir de maintenant même si nous ne sommes pas à l'abri d'un ou deux articles de temps en temps. Profitez bien de la fin de votre été, je vous embrasse très fort !

Quand je ne sais pas comment illustrer un article, je mets une photo de moi qui a plus de cinq ans... 

Auteur Masculin

Les Décharnés - Paul Clément : une très bonne surprise !

18:11

Bonjour chez vous, 

Il y a quelques étés de ça j’ai dévoré pas mal de romans zombiesques : World War Z, le guide de survie en territoire zombie, Les faucheurs sont les anges, etc. et même un petit livre sociologique (excellent d’ailleurs) pour nous expliquer notre engouement pour ces créatures morbides.
Autant de lectures qui m’ont délicieusement plongée dans des mondes apocalyptiques. Une fois cette phase de lecture passée, je n’avais plus retrouvé de zombies parmi les livres que je selectionnais. Pourtant, il y a quelques semaines maintenant, j’ai eu une très bonne surprise, made in France s’il vous plait !

De quoi ça parle ?


Une journée de juin comme une autre en Provence. Blessé à la cheville, Patrick, un agriculteur de la région, asocial et vieillissant, ne souhaite qu'une chose : se remettre au plus vite pour retrouver la monotonie de sa vie, rythmée par un travail acharné. Mais le monde bascule dans l'horreur lorsque les automobilistes, coincés dans un embouteillage non loin de chez lui, se transforment soudain en fous assoiffés de sang... de sang humain. S'il veut survivre, Patrick doit non seulement faire face à ces démons qui frappent à sa porte mais aussi à ceux, plus sournois, qui l'assaillent intérieurement. Et si cette petite fille, qu'il prend sous son aile, parvenait à le ramener, lui, vieux loup solitaire, dans le monde des vivants ?

Autoédité, 320 pages


A première vue, « Les Décharnées » rassemble toutes les caractéristiques pour faire un bon roman de zombie : avec son personnage principal solitaire, l’enfant à protéger, la découverte d’une catastrophe humanitaire et la quête du meilleur moyen de survie. 

La plus grande originalité de cette histoire réside dans son cadre, le genre zombiesque regorge de références majoritairement américaines et il est assez rare de voir une histoire prendre place chez nous. Pourtant, l’action prend place ici en Provence, et je dois avouer que j’imagine sans mal les très beaux paysages de cette région envahis par des hordes de zombies rampants, se déplaçant sous un soleil de plomb avec pour seul bruits aux alentours que leurs grognements et les cigales.

Un très bon moment de lecture. J’ai aimé Patrick, cet agriculteur un peu bourru qui se retrouve contraint de quitter sa maison provençale et de prendre soin d’une petite fille qui a vu sa mère se faire dévorer par les zombies. Un personnage simple et agréable à suivre, plein de bon sens, d’intelligence et d’esprit pratique qui se débrouille presque trop bien dans cet univers zombiesque, lui qui n’a connu que la tranquillité de son exploitation depuis de nombreuses années. 

La dynamique qui naît entre lui et la petite Emma est touchante. Une relation qui par moment rappelle un peu celle du jeu « The Walking Dead » édité par Telltale Games. 

En soit l’intrigue n’apportera pas énormément de nouveauté quand on est déjà familier au genre. Le but de ce roman est d’abord de survivre, de trouver des signes de civilisation mais aussi de savoir vers qui se fier et d’apprendre à nos dépends que les zombies ne sont pas forcément les créatures les plus dangereuses pour l’homme. 
La fin de ce roman est presque inévitable et ne surprendra pas grand monde. Pourtant cette lecture nous accroche, nous captive et maintient notre attention jusqu’aux dernières pages. Je pense que c’est très certainement dû au charisme dégagé par son personnage principal. Je me suis immédiatement prise d’intérêt pour Patrick et pour ce qui allait lui arriver. L’auteur, Paul Clément, a le talent pour nous décrire la personnalité de son personnage, pour nous décrire l’environnement dans lequel il évolue et pour maintenir notre attention jusqu’au bout.


En bref :

Une découverte française pleine de qualités : des personnages attachants et une histoire touchante. Pas de surprise au niveau de l’intrigue mais on reste quand même jusqu’au bout pour la qualité de l’écriture ! 

Les adultes n'existent pas - Sarah Andersen : plein d'humour et d'intelligence

18:23

Bonjour chez vous, 

Sarah Andersen, ce nom vous est peut être inconnu mais je mettrai ma main au feu si nous ne connaissez pas ces dessins. Relayés très régulièrement sur les réseaux sociaux, ses strips font marrer l’internet en nous présentant l’avatar de Sarah Andersen, une jeune femme qui se trouve très souvent en décalage dans notre société. 

Ca fait des années que je vois ces petits strips régulièrement sur internet. Une première BD a récemment été édité en France et je l’ai acheté sans même y réfléchir. Après tout, elle me plaisait déjà sur internet alors autant l’avoir dans ma bibliothèque. 

« Les adultes n’existent pas » est une BD à sketch où chaque planche nous raconte des petites tranches du quotidien de Sarah Andersen mais qui pourrait parler de n’importe quelle personne entre vingt et trente ans. 

Personnellement je me suis énormément identifiée à elle. J’ai eu un sourire en coin lorsqu’elle parle de ses centres d’intérêt pas toujours compris par son entourage, par sa peur de la vie d’adulte, sa fuite des responsabilités mais aussi son hymne à la flemme et à la procrastination. J’ai aimé son rapport aux autres, à son étrange associabilité parce que je me suis énormément reconnue entre elle même si ce sont des traits de ma personnalité sur lesquels je travaille énormément depuis quelques années maintenant. 


« Les adultes n’existent pas » est une BD pour nous parler du décalage entre ce que nous voulons être et ce qu’attend notre environnement une fois que nous avons atteint « l’âge adulte » On y questionne avec intelligence le rapport entre responsabilité et maturité mais aussi c’est un joli signe de la main adressé à notre enfant intérieur qui attend qu’une chose : pouvoir faire un château fort avec des coussins et s’y cacher pour jouer tranquillement à la Game Boy. Plus discrètement aussi Sarah Andersen parle des injonctions à la féminité (s’épiler, se mettre du vernis, devoir toujours être coquette alors qu’on veut juste mettre un bon vieux sweatshirt).

Bref, une BD qui parle à notre enfant intérieur et qui nous incite à s’assumer et à s’aimer tel que l’on est et défier les attentes que l’on peut avoir de nous. 




En bref :

Au delà de toutes les considérations juste évoquées « les adultes n’existent pas » est aussi une BD pleine d’humour qui m’a souvent fait rire. Je vous défie de ne pas vous y reconnaître au moins une fois !

Manga

Orange - Ichigo Takano : un joli coup de coeur manga

17:04

Bonjour chez vous,

Trois mois après une première plongée dans les mangas, j'ai eu mon tout premier coup de coeur du genre. Je vous présente donc aujourd'hui Orange d'Ichigo Takano qui a été un vrai plaisir à lire et une belle surprise !


Algérienne

Chanson Douce - Leila Slimani : écrit de main de maitre !

18:00

Bonjour chez vous, 

Il y a quelques temps j’ai découvert un podcast merveilleux que je vous conseille énormément. « La Poudre », présenté par Lauren Bastide. Cette dernière interviewe et nous présente des portraits de femmes : artiste, autrice, activiste, féministe. A travers ces différents portraits j’ai découvert celui de Leila Slimani, un nom qui m’étais déjà familier car elle s’est illustrée récemment en gagnant le prix Goncourt pour son roman « Chanson Douce ». Après l’avoir écoutée pendant plus d’une heure j’ai encore plus eu envie de me pencher sur ce titre qui me tentait déjà un peu depuis quelques temps. 

De quoi ça parle ?

Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d'un cabinet d'avocats, le couple se met à la recherche d'une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l'affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu'au drame.

Publié chez Gallimard, 227 pages

« Chanson douce » est un roman percutant et perturbant qui arrive à faire beaucoup de choses en très peu de mot. Les premières pages nous plongent directement dans l’horreur qui constituera le final de ce roman et les différents chapitres sont entrecoupés par des petits passages de vie de personnages secondaires. Ces chapitres là apportent un très léger éclairage sur le drame qui se jouera à la fin de l’histoire et un bon approfondissement du personnage de la nourrice, Louise. 

Avec une écriture simple mais assurée, Leila Slimani nous offre dès les premières pages la meilleure description possible de la psychologie des personnages. On comprend très vite les enjeux présents et le caractère des principaux protagonistes. Louise, pleine de nuances et de zones d’ombre est bien évidemment le personnage central de cette histoire. Tout tourne autour d’elle. Mais j’ai toutefois énormément apprécié le personnage de Myriam, pleine de contradiction, et de la relation qu’elle noue avec sa nourrice jusqu’au moment où sa présence devient à le fois étouffante mais aussi indispensable. 

Les relations toxiques ont toujours été un sujet que j’aimais retrouver dans mes lectures, et c’est le cas ici aussi où une dépendance réciproque va se créer entre Louise et Myriam mais où chacune va finir pas ne plus supporter la présence de l’autre. Les premiers chapitres font preuves d’une certaine langueur mais ce rythme est sagement étudié pour nous amener petit à petit à une terrible ambiance oppressante. On ressent le mal être de tous les personnages. La tension monte en crescendo jusqu’aux toutes dernières pages qui sont insupportables de cruauté. Je mettrais peut-être là mon bémol : la fin trop abrupte, à la fois très attendue mais trop soudaine et expéditive. Les derniers instants de lecture nous plonge dans un état de voyeurisme comparables aux voisins présents à plusieurs reprises dans ce roman : on veut en savoir plus, que se passe-t-il après la fin ? Que deviennent les personnages ? Quelle sera les évolutions après les derniers évènements de l’histoire ? Autant de questions qui restent sans réponse et qui torturent le lecture. 


En bref :

Une lecture coup de poing qui laisse oublier ses longueurs du début pour nous offrir des moments d’angoisses terrifiants. Une très bonne surprise qui se dévore en quelques heures. 

Coup de Coeur

J'ai enfin lu Le Seigneur des Anneaux !

17:01

Bonjour chez vous ! 

Je vous l'avais annoncé dans ma vidéo précédente et l'heure est enfin venue : j'ai lu le Seigneur des Anneaux de Tolkien. Après trois semaines de lectures je vous présente l'avis que je porte sur cette trilogie mythique ! J'espère que ça vous plaira :)


Auteure Féminine

Le livre de l'enigme, tome 1 - Nathalie Dau : une grosse déception

17:30

Bonjour chez vous, 

Vous aurez surement remarqué que parmi mes genres de prédilection, se cache la fantasy. Je passe mes étés à me plonger dans de grandes sagas du genre. Le reste de l'année, j'aime aussi agrémenter mes lectures habituelles avec quelques titres dans lesquels j'espère trouver une perle, un coup de coeur. 
Aujourd'hui, retour sur le premier tome de la saga "Le livre de l'Enigme".


De quoi ça parle ?

Les ténèbres ont un cœur de lumière.
Je l’ai su quand j’ai vu l’enfant dans la tempête. J’ai entraperçu l’azur de sa magie étrange et intense, mon univers s’est métamorphosé. Moi qui me sentais si seul, si désespéré, j’ai découvert soudain pourquoi j’étais venu au monde : pour protéger celui qu’on m’a donné pour frère. Un frère pas tout à fait humain, pas tout à fait possible. Le protéger des autres et de lui-même : des décisions qu’il voudrait prendre afin de résoudre sa maudite Énigme. Car ce petit est doué pour se mettre – nous mettre – en péril ! Mais j’ai la faiblesse de croire que je suis plus têtu que lui.

Publié chez Les Moutons Electriques, 448 pages


Depuis maintenant trois ans que je tiens mon blog, je me suis fixée un impératif : ne jamais parler des livres que j'abandonne. Pour l'article d'aujourd'hui je ferai une exception car il s'agit d'un livre que j'ai abandonné... à 30 pages de la fin. Abandonner si près du but, c'est rare, pour ne pas dire incongru. 

Pourtant cette lecture a été incroyablement pénible et inégal. Malgré quelques passages accrocheurs, je n'ai pas réussis à rester jusqu'au bout. Pourtant je voulais l'aimer ce livre, je voulais tellement l'aimer ! Ca faisait un moment que j'avais ce livre dans ma wishlist et j'étais tellement contente d'enfin l'acheter, persuadée que j'allais passer un bon moment. 

Je pense que ce livre est l'exemple même de tout ce que je redoute quand je me lance dans de la fantasy. Dès les premières pages, nous sommes plongés dans un univers complexe, avec son propre vocabulaire. En soit, il est logique et presque nécessaire pour nous imprégner d'un nouveau monde d'être confronté à son propre parlé. Mais ici, nous avons un large vocabulaire nouveau qui ne nous est jamais vraiment expliqué de manière concrète. Je me suis vite sentie perdue dans ce nouvel univers.
De même, le personnage principal n'a pas réussi à retenir mon attention et mon affection. je ne l'ai pas trouvé particulièrement attachant et j'ai eu du mal à rentrer dans les enjeux de son histoire comme devrait l'exiger la lecture d'un tout premier tome.
Malgré quelques passages sympathiques, je me suis très vite ennuyée dans ce premier opus trop riche et parfois indigeste au point que j'en suis donc venue à l'abandonner à la presque toute fin.
En soit ça me frustre énormément parce que je n'aime pas abandonner les livres que je commence, j'ai même plutôt tendance à aller jusqu'au bout quitte à me forcer et à frôler l'overdose livresque. Mais là, je n'ai tout simplement pas pu aller jusqu'au bout.

Si jamais vous êtes des lecteurs de ce premier tome du Livre de l'Enigme et que vous avez aimé cette lectures et les tomes qui ont suivi, n'hésitez pas à me le dire et à échanger avec moi. Ca me ferait très plaisir de lire des avis différents du mien, et qui sait, peut-être suis-je vraiment passé à côté de quelque chose d'exceptionnel. 

En bref :

Une lecture déroutante et ennuyeuse, au point de ne pas avoir réussir à tenir jusqu'au bout et à abandonner quelques pages avant la fin. Une première pour moi... 

Américain

Blankets - Craig Thomson : un roman graphique beau et touchant !

17:00

Bonjour chez vous ! 

Et si je profitais de ces heures caniculaires pour vous présenter une lecture qui devrait plutôt se lire au chaud sous un plaid devant une cheminée ? Aujourd'hui je viens vous présenter avec un peu de retard (mais toutes mes chroniques sont en retard en ce moment vous l'aurez surement remarqué) une très belle lecture.


De quoi ça parle ?

Craig est né dans une famille modeste. Il vit avec ses parents et son petit frère dans une petite ferme au fin fond du Wisconsin, et reçoit une éducation stricte et très religieuse, car sa famille est baptiste et très pratiquante. C'est un enfant sensible, qui n'est pas armé pour les brimades subies à l'école, l'autorité rugueuse de son père et la culpabilité entretenue par l'omniprésence de la religion au foyer. Il se réfugie dans le dessin, activité dérisoire pour ses éducateurs qui préfèreraient le voir penser à un avenir religieux. Mais lors d'une classe de neige paroissiale, la rencontre de son premier amour Raina, jeune fille à l'histoire tout aussi chargée, va marquer sa vie.

Publié chez Casterman Ecritures, 580 pages. 

Moi qui aime les BD fournies, j'ai été plus que comblée avec les 580 pages qui composent cette magnifique histoire. L'auteur y raconte son enfance, des nuits à devoir partager le même lit que son petit frère jusqu'à ses premiers temps d'adultes et son premier émoi amoureux. 

Avec ces presque 600 pages, je ne vous cache pas que j'ai plutôt pris mon temps avant de terminer le récit de l'auteur. Un récit dense qui fourmillent de détail mais un récit qui marque surtout par son honnêteté et sa sincérité. Malgré quelques longueurs j'ai aimé la relation qui se tisse au fil des pages entre Craig et Raina. L'auteur a un véritable talent pour dessiner le sentiment amoureux.

C'est tendre, beau, délicat et violent, on en aurait presque les papillons dans le ventre dans les moments les plus beau mais aussi le coeur qui se sert quand vient les désillusions du premier amour. 

En dehors de sa superbe romance, j'ai aimé la réflexion autour de son éducation, son rapport à la religion que j'ai trouvé plein de bon sens et de profondeur. Le tout inscrit dans une histoire familiale qui fait qu'on est loin d'un quelconque récit prosélyte.






En bref :

Une BD tendre et pleine d'humanité, sur le premier amour, sur la résilience, sur l'éducation et les carcans religieux. Un très beau récit.





On lit quoi cet été ?

13:09

Bonjour chez vous ! 

Aujourd'hui je vous retrouve avec une très courte idéo, assez peu travaillée et qui a souffert de quelques bugs et cafouillages mais qui a pour but d evous présenter les lectures qui feront mon été et les prochaines vidéos que vous verrez sur la chaines au cours des semaines à venir. 
J'espère que ça vous plaira, à très vite ! 


Auteure Féminine

Idéal Standard - Aude Picault : réaliste et percutant !

18:00

Bonjour chez vous !

Il est des titres que nous voit fleurir d'un coup sur la blogosphère dès leur sortie. Pour la chronique d'aujourd'hui, j'ai vu cette BD sur tous les blogs, les chaines Youtube et sur tous les réseaux sociaux possibles et imaginables. Une BD qui fait l'unanimité, forcément ça pousse un peu à la curiosité. Dès que l'occasion s'est présentée j'ai lu Idéal Standard de Aude Picault et je vous en parle tout de suite !


De quoi ça parle ?


Claire, trentenaire, infirmière en néonatalogie, voit défiler ses relations amoureuses et désespère de construire un couple – le vrai, le bon, l'idéal. En choisissant de vivre avec Franck, elle croit enfin y être arrivée. Mais la réalité standardisée de ce qui l'attend n'est pas à la hauteur... 

Publié chez Dargaud, 152 pages. 


Que se cache-t-il derrière cette bande dessinée aux couleurs pastels, aux traits épurés mais diablement efficaces ? 
Aude Picault dresse le portrait de Claire, une trentenaire rêveuse et romantique qui voit dans chacune de ses conquêtes le futur père de ses enfants. Avec son entourage qui se marie et qui commence à donner naissance à d'adorables poupons, mais avec aussi les sempiternels pressions données aux femmes concernant la maternité, Claire attend son tour avec empressement.  

A première vue, "Idéal Standard" est une BD toute gentille sur le quotidien d'une trentenaire d'aujourd'hui. Mais en dehors de son aspect un peu bonbon se cache un véritable manifeste féministe. On y dénonce les nombreuses sollicitations que nous pouvons connaitre en tant que femme à propos du couple mais en particulier avec la maternité. Que ce soit dans notre entourage mais également dans les médias, tout pousse la femme à culpabiliser de ne pas suivre sa fameuse "horloge biologique"
On aime cette bande dessinée car c'est un vrai petit plaisir de lecture, c'est dynamique, drole et touchant, mais surtout c'est une BD qui nous reste un moment en tête, c'est une histoire pleine de substance et de profondeur qui nous porte à la réflexion. C'est une très bonne découverte que je m'empresserai de recommander au plus grand nombre ! 


En bref :

Avec "Idéal Standard" je découvre une auteure au dessin qui me plait énormément. C'est fin mais intelligent et plein de profondeur, j'ai hâte de lire ce qu'elle a pu faire d'autre !

Auteure Féminine

Un fils en or - Shilpi Somaya Gowda : une vraie évasion

17:00

Bonjour chez vous !

Avec beaucoup de retard j'entame aujourd'hui les articles consacrés à mes lectures du mois de mai. Et ce premier article est un petit peu particulier puisque je vais vous parler d'un livre acheté à l'aveugle. Vous connaissez surement cette technique de vente présente dans certaine librairie ou des livres de poches sont emballés dans du papier cadeau et où la surprise est réservé à un acheteur un peu curieux.
Le livre d'aujourd'hui est un livre trouvé dans l'une de mes librairies fétiches de Lyon, une librairie spécialisée sur la littérature de voyage (un peu plus et on y verrait Hugh Grant comme dans Coup de Foudre à Nothing Hill) qui propose des livres achetés à l'aveugle.
Je n'avais jamais tenté l'expérience mais je dois dire que je pense réitérer très prochainement ! 
De quoi ça parle ?

Anil est le fils ainé d'une riche famille d'Inde. Après de prestigieuses études de médecine, il est accepté pour faire ses année d'internat au Texas et part donc pour les USA, laissant derrière lui sa famille mais surtout Leena, son amour d'enfance. Une relation que la mère d'Anil ne voit pas d'un très bon yeux, elle veut le meilleur pour son fils et souhaite une union prestigieuse. 
Leena de son côté est contrainte d'épouser un homme qu'elle ne connait pas et qui va vite se révéler être un véritable tortionnaire. 

Publié chez Folio, 544 pages



Se lancer à l'aveugle dans une lecture qui ne nous a pas été conseillé et qu'on n'a jamais désiré. C'est un exercice assez rafraichissant car je me suis lancée dans ce livre sans rien en attendre.
Les chapitres s'alternent entre l'histoire d'Anil et celle de Leena, comme ces deux parcours évoluent, se croisent et se recroisent. Le rythme est fluide bien qu'il y ait quelques temps mort par moment. J'ai quand même passé un très bon moment de lecture car malgré ses 544 pages je l'ai lu assez rapidement. 

Ce qui est surtout frappant c'est cette histoire qui dépeint la culture indienne, une culture si éloigné de nos habitudes occidentales. Les descriptions permettent vraiment de se visualiser le quotidien des personnages en Inde mais aussi le décalage que ressent Anil en arrivant aux Etats Unis. C'est un livre qui malgré ses sujets difficile permet une certaine forme d'évasion ! 
Le point négatif de ce livre concerne peut-être malheureusement le personnage d'Anil justement que j'ai trouvé assez plat, sans vraiment d'intérêt. Je me suis plus attachée à Leena dont le parcours m'a énormément touchée. En effet, le roman aborde en grande partie la question des mariages forcée et de la place de la femme dans la société indienne. Une situation sociale précaire et des malveillances qui sont parfois à la limite du supportable à lire. Je crois que les chapitres de Leena sont réellement ce qui apporte tout l'intérêt de ce roman. 
La relation qui existe entre les deux personnages ne m'a pas spécialement paru nécessaire au récit, elle était presque de trop. J'ai été assez emportée par l'histoire et certains éléments du dénouement m'ont plutôt surprises là où j'attendais une toute autre histoire ! 


En bref :

Une bonne découverte, un roman qui nous fait voyager malgré des thèmes abordés assez durs. 

Fémini-books #10 : la romance érotique, on en parle ?

11:59

Bonjour chez vous !

En mars dernier, j'avais participé avec beaucoup de joie au projet Fémini-books en vous présentant "Les Débutantes" de Courtney J Sullivan. Un roman qui m'avait ouvert aux questions sur le féminisme. Ce mois-ci, Ninon l'organisatrice du projet Fémini-books a proposé de faire un nouveau mois de découvertes littéraires féministes. Je me suis donc portée volontaire une nouvelle fois et dans un tout autre registre aujourd'hui, je vous présente "Lettre à celle qui lit mes romances érotiques et qui devrait arrêter tout de suite" de Camille Emmanuelle.


Auteure Féminine

Un petit gout de noisette - Vanyda : le plein de poésie !

17:00

Bonjour chez vous !

Il y a un peu moins d'un an, je découvrais Vanyda, auteure franco laotienne, et sa BD "Entre ici et ailleurs". Une bande dessinée sur la résilience et la quête identitaire que j'avais énormément appréciée. J'avais gardé en tête de découvrir d'autres titres de cette auteure et c'est désormais chose faite avec la chronique d'aujourd'hui ! 

De quoi ça parle ?
Quel est le cri de l’ours en néerlandais ? Qu’est-ce qu’un moment parfait ? Est-ce qu’on meurt tous les soirs pour renaître le lendemain matin ? Telles sont les questions existentielles que se posent les personnages de «Un petit goût de noisette», chacun à sa manière cherchant dans la rencontre de l’autre, le reflet de ses interrogations, une épaule sur laquelle se poser, ou tout simplement l’amour… Chacun, comme un écureuil à la recherche de la plus belle noisette ! Un très joli recueil d’histoires d’amour ! Les personnages des différentes histoires se croisent et se recroisent d’une histoire à l’autre. Certaines histoires sont vraies, d’autres sont inventées. Cela vous prend aux tripes, vous fait rêver… Vous avez des papillons dans le ventre et à d’autres moments, vous versez une larme…

Publié chez Dargaud, 208 pages. 

Quand j'avais lu "Entre ici et ailleurs" j'avais été séduite par le dessin plein de charme de Vanyda mais j'avais eu une petite frustration à avoir eu une lecture en noir et blanc. 
Avec "Un petit gout de noisette", Vanyda colorise. Et c'est... somptueux ! Cette BD est un petit recueil de nouvelles avec pour thème principal le sentiment amoureux. Tous les personnages sont liés d'une manière ou d'une autre et vont se croiser au fil des chapitres. 

Des histoires d'amour rêvées, fantasmées, avortées, brisées ou magnifiée. Vanyda propose un regard moderne et plein de tendresse sur les relations d'aujourd'hui, autour de personnages plutôt jeune adultes ou adolescents. C'est passionnant à lire, mais surtout c'est beau, beau beau ! Dans le même genre mais avec un peu plus de diversité, je vous recommande aussi chaudement "Corps Sonore" de Julie Maroh.

Chaque chapitre a une identité chromatique définie, ce qui en fait une bande dessinée absolument magnifique. Chaque chapitre dégage une ambiance particulière, une atmosphère à l'aquarelle douce qui fait de cette BD une lecture doudou parfaite !


En bref :

Une très très très jolie découverte. C'est la qualité graphique qui aura vraiment su emporter mon coeur dans cette lecture mais je suis sur que vous serez également sensibles aux histoires racontées.


Trois découvertes manga !

16:55

Bonjour chez vous !

Cela faisait un petit bout de temps que je n'avais pas tourné de vidéo pour ma chaine Youtube. Ce ne sont pas les idées qui manquent mais je dois avouet que j'ai été un peu submerger ces derniers et j'ai du en découdre avec quelques soucis de luminosité chez moi.
Mais avec le retour des beaux jours il est plus simple de prendre sa caméra en fin de matinée pour vous filmer une nouvelle vidéo.
Au programme d'aujourd'hui, une plongée dans un format littéraire totalement inédit pour moi : le manga ! Je cafouille un peu parce que je ne suis pas tellement habituée à parler de manga mais j'espère que le résultat vous plaira !

Enjoy !


Auteure Féminine

Nos âmes rebelle - Samantha Bailly : une suite toute mignonne

19:41

Bonjour chez vous !

Il y a un peu plus d'un an maintenant je découvrais avec beaucoup d'émotion "Nos âmes jumelles" de Samantha Bailly. L'histoire de deux adolescentes, l'une dessinatrice et l'autre passionnée d'écriture, qui se rencontrent sur un forum internet. De cette rencontre va naître une amitié très forte et un blog BD. 
Dans mon article sur ce livre, je m'étais énormément épanchée sur le ressentis que j'avais eu à cette lecture, comment elle était parvenue à faire naître en moi une vague de nostalgie heureuse des rencontres que j'avais pu faire moi même sur un forum internet et des amitiés qui en perduraient depuis maintenant presque dix ans. 
Du fait de l'énorme charge émotionnelle que j'avais eu avec "Nos âmes jumelles" j'ai eu un peu peur de me lancer dans sa suite et j'aurai donc fait traîner cette nouvelle lecture pendant plus d'un an. 




De quoi ça parle ?

Lou et Sonia entament leur année de terminale. Les deux adolescentes jonglent entre les cours, les révisions pour le bac et leur blog BD commun. Alors que Lou candidate à l'école des Gobelins, Sonia a plus de doutes sur son avenir.

Publié chez Rageot, 280 pages


Que se passe-t-il quand on lit le deuxième tome d'un livre qui nous a autant bouleversée ? Il ne nous reste plus que l'histoire telle qu'elle est. Et cette histoire, je dois dire qu'elle m'a beaucoup plus.

"Nos âmes rebelles" reprend exactement le même modèle de narration que le tome précédent. Une année scolaire, deux chapitres par mois, chacun du point de vue des deux protagonistes. Un rythme fluide qui permet une lecture rapide, je crois qu'il ne m'aura pas fallu plus de deux jours avant de terminer ce petit roman. 

Ce que j'aime chez Samantha Bailly c'est ça façon d'écrire l'adolescence avec autant de justesse. Là où je peux trouver que les traits sont exagérés chez d'autres auteurs, j'ai trouvé que Lou et Sonia était parfaitement caractérisées, on arrive à s'identifier aisément à ces deux jeunes filles qui sont aussi touchantes qu'imparfaites. J'ai vraiment l'impression de lire une histoire vraie, et ça fait vraiment du bien ! 

Au niveau de l'histoire, "Nos âmes rebelles" est la digne suite de son prédécesseur, ça se lit très bien et je me suis vraiment accrochée à l'histoire (ce que je craignais vraiment). On suit l'évolution des personnages dans leur dernière année de lycée. Pas de rebondissement incroyable mais une histoire toute mignonne et touchante avec des passages qui ont su réellement m'émouvoir ! 


En bref :

Une suite très mignonne et accrocheuse, je suis conquise par Lou et Sonia et j'attends désormais avec impatience la suite de leurs aventures dans le prochain tome ! 

Américain

La fille maudite du capitaine pirate - Jeremy Bastian : époustouflant !

18:57

Bonjour chez vous ! 

A l'heure où Johnny Depp enfile une nouvelle fois son costume de Jack Sparrow, il est temps pour moi de vous présenter une BD que j'avais dans ma pile à lire depuis Noël et que je n'ai lu que tout récemment. 




De quoi ça parle ?

La fille maudite du capitaine pirate est bien décidée à retrouver son père. Pour cela, accompagnée d'un fidèle perroquet, elle tente coute que coute de braver les dangereuses et mystérieuses mers d'Omerta. 

Publié chez La Cerise, 128 pages.


Embarquez avec la fille maudite du capitaine pirate sur les mers d'Omerta à la recherche de son père. Plongez dans des contrées lointaines, magiques, inquiétantes, mystérieuses et dangereuses. Comptez sur un fidèle perroquet parlant et deux espadons bagarreurs et vous aurez la recette gagnante de ce premier tome de Jeremy Bastian.

128 pages pour présenter un univers riche de ses personnages et de ses décors. Un monde magique qui évoque bien évidemment l'univers des Pirates des Caraïbes mais aussi, assez étrangement, Alice au Pays des Merveilles. Je ne saurai pas trop comment l'expliquer, mais cette BD m'a rappelé l'univers de Lewis Caroll, et pour moi c'est un très bon point ! J'ai aimé l'ambiance dans laquelle on est immédiatement plongé et la perspective des aventures qui restent à découvrir dans les tomes suivants.
Je suis assez peu familière avec les histoires de pirateries mais je me suis laissée prendre au jeu très rapidement, en grande partie grâce au personnage principal que j'ai trouvé très intéressant. La fille maudite du capitaine pirate est une petite fille combative et déterminée qui nous réserve beaucoup de surprise dans les tomes à venir, j'en suis sur !

Et bien sur, je ne peux pas parler bande dessinée sans évoquer le dessin. Je suis désespérée que les images que je joins à cet article ne puisse pas rendre justice au travail phénoménal de cette bande dessinée !
Habituellement, je préfère avoir des bande dessinées en couleur même si j'ai eu de très bonne surprise avec le noir et blanc, mais je crois que La Fille Maudite a de loin dépassé mes attentes en termes de dessins monochrome. Entièrement réalisé à l'encre de Chine, la BD nous offre des fresques immenses avec un niveau de détails impressionnant. On se surprend à rester plusieurs minutes sur un même dessin pour en apprécier tous les aspects et la précisions incroyables des décors, des costumes, des personnages. J'ai aussi énormément aimé le travail de cadre et le style des bulles de dialogues données à certains personnages.

Pour son travail à l'encre aussi minutieux, La Fille Maudite rentre dans la catégorie des plus belles bandes dessinée que j'ai pu lire jusqu'à maintenant !




En bref :

Une découverte pleine de surprise, une univers riche qui me donne beaucoup d'espoir pour les tomes à venir, mais surtout un travail esthétique à couper le souffle ! Un petit bijou à mettre dans toutes les bibliothèques ! 

Auteure Féminine

Tiens-moi fort - Marie Frydman : un très beau récit

21:46

Bonjour chez vous !

Quand je découvre une nouvelle chaine Youtube qui parle de littérature je cherche toujours si il existe une vidéo sur un top ultime de livre préféré. Personnellement, découvrir les livres préférés d'une personne me donne une idée de ce que je vais trouver sur le reste de sa chaine.
Et puis parler, entendre quelqu'un parler de son livre préféré c'est toujours un moment assez émouvant car l'affect passe au dessus de l'objectivité (si on peut parler d'objectivité quand on parle de livre bien sur) que l'on a avec les autres livres.
Il y a quelques mois j'ai découvert avec beaucoup de plaisir la chaine "Il était une fois Perseneige", qui traite merveilleusement bien des classiques, du théatre et des lectures de l'imaginaire. Une chaine qui sort un petit peu de ce que j'ai l'habitude de regarder habituellement et à laquelle j'ai beaucoup accroché. Dans sa vidéo sur les livres qui ont changé sa vie, Perseline place en première place non pas un classique, non pas une pièce de théâtre, mais un roman français contemporain. Intriguée, j'ai ajouté le livre à ma wishlist en pensant le lire dans un futur plus ou moins lointain... jusqu'à ce que ma soeur me l'offre pour mon anniversaire !



De quoi ça parle ?

Laura, 23 ans et une solitude immense, un père absent et un célibat qui s'éternise. Laura essaye tant bien que mal de combler le vide qui grandit en elle comme sourire à un inconnu dans le métro ou charmer le caissier du magasin bio. Sa quête d'amour la poussera jusqu'en Corse, dans le désert des Agriates où elle va peut être enfin trouver un sens à sa vie. 

Publié chez Plon, 179 pages.

"Tiens moi fort", c'est le récit d'une solitude insupportable à vivre, et à lire ! J'ai un ressentis assez ambivalent envers Laura, le personnage principale de ce roman. Je l'ai trouvée assez agaçante et complaisante par moment. Très souvent, j'ai eu envie de la secouer pour qu'elle se prenne en main et qu'elle sorte de sa torpeur, et puis je la voyais se débattre comme elle pouvait dans un mal être étouffant et j'ai eu de la peine pour elle. 

C'est un petit roman (178 pages) que vous lirez assez vite car le style est fluide mais il y a aussi une certaine beauté dans l'écriture. Marie Frydman, psychologue de formation, parvient à retranscrire de la manière la plus juste possible les pensées et les tourments de son personnage. C'est certainement le point le plus fort de ce livre. On se laisse porter par l'écriture mais malheureusement j'ai traversé les chapitres sans grand engouement. 


Qu'est ce que c'est, un livre qui marque ? 

Dans sa vidéo, Perseline évoque l'impact émotionnel qu'a provoqué en elle ce roman alors que de mon côté ça a plutôt été une lecture assez banale. Qu'est-ce qui fait qu'un livre soit plus percutant pour une personne que pour une autre ? Je ne pense pas qu'il existe un livre qui puisse convaincre à l'unanimité. Un livre, c'est une rencontre à un moment précis, avec une personne qui a un vécu, des envies, des aspirations particulières et sa sensibilité propre. De cette rencontre va naitre une alchimie, une magie qui va faire qu'un livre nous marque plus qu'un autre. Un livre qui marque c'est quelque chose de personnel, d'intime, que personne ne pourra jamais totalement saisir avec exactitude. 

Auteure Féminine

Corps Sonores - Julie Maroh : BD engagée !

19:02

Bonjour chez vous ! 

Il y a de ça un bon moment maintenant, je vous avais présenté ici le roman graphique "Le bleu est une couleur chaude" de Julie Maroh. L'histoire d'amour entre deux femmes qui est surtout connue pour avoir été adapté il y a quelques années sous le titre "La vie d'Adèle". Je vous avais confié à quel point j'avais détesté le film mais que ma curiosité m'avait poussée à emprunter la BD auprès d'une copine. Avec cet emprunt, j'ai découvert une plume, un trait unique et une auteure qui avait écrit une histoire d'amour sublime et sensible. Aussi, quand j'ai commencé à voir sa nouvelle bande dessinée trainer sur les têtes de gondoles des librairies, je n'ai pas trainé pour me l'acheter ! 

De quoi ça parle ?

A travers une vingtaine d'histoires, Julie Maroh parle d'amour. Sous le ciel de Montréal des inconnus se rencontrent, s'aiment, de déchirent, se séparent, se retrouvent, s'unissent. Blanc, noir, hétéro, gay, trans, valide ou en situation de handicap, petit, grand, beau et laid se croisent et se mêlent autour de ce sentiment aussi merveilleux qu'inexplicable. 

Publié chez Glénat, 300 pages

J'ai toujours l'impression de distribuer des bons points quand je tombes sur une bande dessinée qui fait plus de 100 pages. Mais pour moi c'est un facteur tellement important pour mon appréciations de celles-ci ! Il me faut le temps de me mettre dans l'histoire et l'ambiance de l'auteure ! 

300 pages de bonheur dans cette BD qui racontes plusieurs histoires, certaines prennent plus de pages que d'autres ( à mon plus grand regret je dois avouer par moment). Des histoires comme des instantanées du quotidien où des gens se croisent, se rencontrent, s'aiment et se séparent. Ce qui fera l'originalité de cette bande dessinée c'est avant tout la diversité des personnages et des situations amoureuses présentés. Ici, pas de dominance de couple blanc et hétéro digne des plus beau magazine de mariage mais un éventail large de physiques, d'ethnies et de relations amoureuses. 
J'ai aimé la diversité des personnages présentés, mais je crois que ce que j'ai préféré aussi c'est que les histoires ne parlent pas que de rencontres et de coups de foudre. Ici on a aussi les instants de doutes, les déceptions amoureuses, les ruptures, les chagrins, les fantasmes, les joies, les espoirs ou les déceptions. Le sentiment amoureux est traité dans toute sa largeur, aussi bien au sens spirituelle que physique, dans ses bons comme dans ses mauvais moment et le tout est appuyé par sa multitude de personnages. 

En ce qui concerne le trait, j'ai aimé mais je dois reconnaitre que j'ai trouvé le dessin un peu moins bon que dans la première BD que j'ai lu de Julie Maroh. Le trait est parfois un peu brouillon et j'ai vraiment aimé un peu de colorisation ici. Mais certaines planches restent malgré tout très belles ! 


En bref :

Une BD sur le sentiment amoureux et sur des gens qui s'aiment. C'est beau. Tout simplement !

Auteure Féminine

Luisa, ici et là - Carole Maurel : récit touchant sur la quête de soi

18:45

Bonjour chez vous ! 

Faut-il encore que je vous présente Carole Maurel ? Dessinatrice de talent que j'ai découverte avec "L'apocalypse selon Magda" qui avait été un coup de coeur puis avec "Collaboration Horizontale" qui avait été aussi un énorme coup de coeur !
Aujourd'hui, je reviens avec une troisième BD d'elle, mais celle-ci a une petite particularité ! Cette fois-ci Carole Maurel est au dessin, mais également au scénario ! 


De quoi ça parle ?

D’un côté, il y a Luisa, 33 ans, photographe culinaire célibataire et incapable de vivre plus de quelques semaines avec un homme. De l’autre, Luisa, 15 ans, des rêves plein son sac à dos, une folle envie de trouver l’amour et de vivre de la photographie… Mais aussi des sentiments inassumés pour Lucie, sa copine homosexuelle.

Un jour, aussi invraisemblable que cela puisse lui paraître, la Luisa adulte voit débarquer sur le pas de sa porte l’ado qu’elle était ! Cette rencontre sera décisive pour la jeune femme car elle fera remonter à la surface des frustrations trop longtemps enfouies.

Publié chez La boite à Bulle, 272 pages.


Vous connaissez l'idée d'écrire une lettre à son futur soi pour qu'il n'oublie pas nos rêves d'ado, nos espérances, nos craintes et à quel point on espère ne jamais devenir un gros con plus tard ? Eh bien c'est un petit peu le principe de cette bande dessinée dans laquelle Luisa 15 ans se matérialise devant Luisa 33 ans. 

Cette rencontre va faire des étincelles car Luisa 33 ans ne se reconnait plus dans celle qui représente ce qu'elle a été plus jeune tandis que Luisa 15 ans se désespère de l'avenir qui l'attend : un futur où frustration, déception et solitude semblent être au rendez-vous ! 
Entre les deux personnages c'est comme un choc des générations et la BD va explorer cette bataille entre le soi du passé et le soi du présent. Une belle métaphore très touchante sur la quête de soi, sur l'affirmation de ses sentiments et de ses ambitions. C'est beau et comme d'habitude avec Carole Maurel, le dessin est à la hauteur ! Des colorisations riches et ingénieuses et une caractérisation intéressante des personnages. C'est beau, tout simplement !

Il y a quelques jours quand j'ai terminé ma lecture je ne me suis pas rendue immédiatement compte de la portée que cette BD pouvait avoir sur moi et pourtant plus j'y pense et plus je la trouve profonde. Que dirais votre vous du passé en vous voyant aujourd'hui ? C'est la question qu'il faut se poser ici. Je me suis souvenue que je m'étais écris une lettre il y a quelques années, je l'avais posté sur un ancien blog (hors de question que je vous donne le lien haha !) et j'ai pris le temps de la relire avant d'écrire cet article. Même si ce petit billet de blog n'a que quatre ans, je peux dire que je me suis déjà énormément éloignée de certaines espérances que je pouvais avoir lors de mes 21 ans. Ce constat est un peu étrange, un peu triste aussi car il y a quatre ans j'avais une tout autre idée de ce qui me rendrait heureuse. Aujourd'hui, j'ai certains points communs avec mon moi du passé, j'ai des divergences aussi. Je ne sais pas qui de nous deux a le plus raison...

En bref :

C'est donc ça une BD de Carole Maurel quand elle est au scénario ? C'est nous livrer une esthétique parfaite et remettre toute notre vie en question ? Peut-être ! J'ai un drôle de sentiment sur cette BD, je ne saurai dire si je l'ai aimé ou pas. Mais je ne peux pas nier que je l'ai trouvé extrêmement touchante et intelligente ! 

Auteure Féminine

Récits du Demi Loup, t.2 : Les terres de l'Est - Chloé Chevalier : une immense réussite !

18:16

Bonjour chez vous ! 

Il y a un peu plus d'un an maintenant, je découvrais avec beaucoup de joie et d'enthousiasme le premier tome de la saga "Récits du Demi Loup" de Chloé Chevalier. Avec "Véridienne", l'auteure était parvenue à créer un univers riche avec des personnes féminins forts. Cet hiver j'avais récidivé avec "Fleur au creux des ruines", un petit recueil de nouvel qui prend place dans le même univers et qui avait immédiatement été un coupe de soeur pour moi. 
Et aujourd'hui je vous retrouve avec le tome 2. J'avoue avoir un peu trainé avant de me lancer dans cette lecture et maintenant je me demande bien pourquoi je n'ai pas ce livre plus tôt ! 

Zéro spoiler concernant ce deuxième tome mais aussi le premier !


De quoi ça parle ?

Pour ne pas dévoiler les éléments marquants de la fin du premier tome je ne vous ferai pas de résumé cette fois-ci. Sachez seulement que l'action prend place deux ans après la fin des évènements du premier tome. 

Publié chez Les Moutons Electriques, 327 pages. 


J'ai été plus qu'enchantée par ma lecture ! Ca faisait quelques temps que je n'avais pas eu un lire qui occupe toutes mes pensées entre deux sessions de lecture. Moi qui suis toujours un peu inquiète quand il s'agit des seconds tomes qui sont bien souvent moins bons que les premiers je dois dire que j'ai eu une très grosse surprise ici !

"Les Terres de l'Est" étend un peu plus l'univers du Demi Loup et j'ai été émerveillée devant la richesse et la profondeur de cet univers. Que ce soit au niveau politique, économique, mythologique et sociale, Chloé Chevalier a accomplit l'exploit de construire un monde convaincant dans lequel j'ai plongé allègrement !

Le premier tome avait été très introductif, il nous présentait ses personnages et dessinait les premiers contours de l'intrigue. Là où on quittait des personnages à la sortie de l'adolescence, ce sont désormais de jeunes adultes que nous retrouvons et que nous suivons avec beaucoup de plaisir. Pas mal de temps sépare ma lecture des deux tomes et j'ai eu assez peur d'être un peu perdue en reprenant, mais très vite chaque prénom, chaque personnalité m'est très vite revenue.
Les personnages sont encore plus approfondis, leur psychologie complexe ne laisse aucune place au manichéisme et c'est vraiment très appréciable ! Mon seul et unique petit reproche aura été le manque de présence de certains personnages au profit d'Aldemor qui est certes un personnage très intéressant mais qui est difficilement attachant. J'aurai aimé pouvoir suivre un peu plus les filles, aussi bien les princesses que leurs Suivantes. 
Il y a aussi énormément de révélations et de rebondissements mais Chloé Chevalier parvient à trouver le juste milieu entre ce qu'elle veut nous révéler et ce qu'elle sous entend pour les suites de l'histoire, j'adore ! 

Parlons écriture maintenant, j'avais évoqué à plusieurs reprises dans certaines de mes chroniques l'importance des dialogues selon moi. Ici ils sont assez rares et pourtant le rythme n'en est pas affecté. Pour moi, c'est la preuve ultime du talent de Chloé Chevalier ! Ils sont très rares les auteurs qui parviennent à me garder totalement attentive avec de très gros paragraphes sans dialogue. J'aime son style qui est rythmé, son écriture qui est à la fois fluide mais aussi très poétique. J'aime la construction de son histoire et de sa narration qui ont réussi à m'emporter bien loin de ma petite vie lyonnaise ! 


En bref :

Un coup de coeur ! Une réussite ! J'aimerai pouvoir embaucher Chloé Chevalier pour qu'elle me raconte des histoires avant de m'endormir, j'aimerai lire les Récits du Demi Loups pour des années encore ! Je suis convaincue du potentielle de cette saga et vous pourrez compter sur moi pour en faire longtemps la promotion encore ! Mais pour l'instant je prends mon mal en patience et j'attends le tome 3 qui sort le 1er juin !  

Américain

Comme par Magie - Elizabeth Gilbert : un guide créatif inspirant !

18:57

Bonjour chez vous !

Si vous me suivez sur ma page Facebook ou mon compte Twitter, alors vous êtes surement au courant que je me suis remise à l'écriture ce mois-ci pour le challenge du CampNano. Petit frère du NaNoWriMo qui prend place en novembre, ici il ne s'agit pas de s'imposer 50 000 mots à écrire mais de placer soi-même son propre objectif de lecture. Je me suis fixée sur 30 000, soit 1000 mots par jours. En tout sincérité, je ne pense pas réussir ce challenge ce mois-ci parce qu'à la différence du moins de novembre, je n'ai pas un rythme qui me permet d'être constante et motivée dans mon écriture. 
Pourtant, j'ai sauté sur l'occasion de ce nouveau défi pour lire un livre qui me tentait depuis un petit moment maintenant : "Comme par magie" de Elizabeth Gilbert. 


De quoi ça parle ?

Depuis près de dix ans, des milliers de lecteurs de par le monde ont été inspirés et influencés par les livres d'Elizabeth Gilbert. Aujourd'hui, l'auteur puise dans son propre processus de création pour partager avec nous sa sagesse et son point de vue unique sur la créativité, et nous encourager à aller à la recherche de notre inspiration. Elle nous montre comment capturer ce que nous aimons le plus et comment tenir tête à ce qui nous fait peur ; évoquer les attitudes, les approches et les habitudes dont nous avons besoin pour vivre notre vie de la façon la plus créative qui soit. Que nous souhaitions écrire un livre, relever de nouveaux défis professionnels, poursuivre un rêve trop longtemps mis de côté ou simplement insuffler un peu plus de passion dans notre quotidien, Comme par magie nous ouvre les portes d'un monde de merveille et de joie.

Publié chez le Livre de Poche, 288 pages. 

A travers ce petit livre de développement personnel, Elizabeth Gilbert nous livre sa philosophie créative. Je connais l'auteure uniquement de nom et de réputation, je n'ai pas lu son best seller "Mange Prie Aime" et j'avais à peine réussi à vois plus de 30 minutes de son adaptation. Pourtant, le sujet de "Comme Par Magie" me tentait beaucoup, et surtout j'ai vu qu'il avait été chaudement recommandé par l'auteur Samantha Bailly. 

En moins de 300 pages, Elizabeth Gilbert parle de son rapport à la créativité, à l'écriture, à son métier de romancière et à ses différents échecs et réussites. C'est autant une autobiographique qu'un livre de développement personnel. Avec beaucoup de bienveillance et de positivité, l'auteure nous dispense de ses conseils en matière de créativité. 

J'ai aimé ce petit livre pour sa positivité qui s'en dégage, c'est un essai motivant qui nous donne envie de nous bouger pour créer autour de nous et pour partager notre passion ! C'est pile ce qu'il me fallait en cette période de challenge d'écriture. De plus, même si le livre parle essentiellement d'écriture (oui puisqu'Elizabeth Gilbert est avant tout romancière), les conseils donnés peuvent tout aussi bien s'appliquer à toute autre passion créative : la musique, le dessin jusqu'au jardinage. Ne vous sentez pas lésés si vous n'écrivez pas. Je conseillerai ce livre à toutes les personnes passionnées, quelques soit leurs passions !

"Je ne connais pas vos capacités, vos aspirations, vos désirs les plus chers et vos talents les plus secrets. Mais à n’en pas douter, vous abritez en vous quelque chose de merveilleux. Je déclare cela en toute confiance, car je suis convaincue que nous sommes tous les dépositaires vivants de trésors enfouis. Je crois que c’est l’un des tours les plus anciens et les plus généreux que l’Univers joue aux êtres humains, autant pour son propre amusement que pour le nôtre : l’Univers enfouit profondément en nous des pépites singulières , puis il attend de voir si nous serons capables de les trouver. La quête pour découvrir ces pépites, c’est cela, une existence créative."

Si je devais émettre un petit avis négatif, c'est que comme beaucoup de livres de développement personnel (même si j'avoue que j'en lis assez peu, et justement pour cette raison-là), j'ai trouvé qu'il y avait pas mal de redondances dans les propos. Dès la première moitié du livre, on comprend la thèse défendue par l'auteure et très vite tout nous parait un peu superflu au point que la lecture peut devenir un peu lassante. Néanmoins, si vous manquez de confiance en vous pour franchir le pas et vous lancer dans vos passions, alors ce livre sera parfait pour vous !

En bref :

Une lecture agréable, quoiqu'un peu répétitive par moment, mais qui saura ravir tous les passionnés et les créatifs. 

Auteur Masculin

Moi, Peter Pan - Michael Roch : contemplatif et poétique

18:17

Bonjour, chez vous ! 

Etre blogueur littéraire (ou youtubeur depuis quelques temps) c'est voir son mode de consommation de livre changer radicalement. Je ne choisis plus mes livres de la même manière maintenant qu'il y a quelques années. Très souvent, je me fie aux recommandations des autres chaines ou des autres blogs.  Pour l'article d'aujourd'hui c'est encore plus particulier puisqu'il s'agit du roman de Michael Roch, le co créateur d'une chaine Youtube de qualité que je vous conseille si vous ne connaissez pas encore (La brigade du livre : ici !).
Et forcément, quand un youtubeur dont j'apprécie le travail sort un livre ça m'interpelle, et quand le livre en question est une réécriture de conte je suis alors d'autant plus curieuse parce que je ne suis pas familière du genre !

De quoi ça parle ?

« – Tu pleures ?
Les montagnes sont bleues derrière ses yeux. Une couleur de pluie passée qui regarde, une fois au sol, le souvenir amer de son nuage.
– Peter, répète-t-elle, tu pleures ? »

Offrant une nouvelle vision du personnage, complémentaire et à la fois détachée de celle imaginée par James M. Barry, Michael Roch revisite le mythe du garçon qui ne veut pas grandir.

Moi, Peter Pan est un roman contemplatif, onirique et d’une poésie saisissante à lire en empruntant le chemin vers la deuxième étoile à droite avant de filer tout droit jusqu’au matin…

Publié chez Le Peuple de Mu, 136 pages. 


Comme je viens je le dire, je ne suis pas une adepte des réécritures de contes, et je ne suis même pas forcément très familiarisée avec les textes de contes originels. Sortie de Alice au Pays des Merveilles et les contes de Perrault, je crois bien n'avoir jamais lu d'autres classiques du genre. 

Aussi, pour "Moi, Peter Pan" j'ai commencé ma lecture en étant armée que de mes souvenirs du film d'animation Disney et des films Hook et Neverland. Autant dire que Peter Pan, je connais l'histoire, mais pas non plus dans ses moindres détails.

A travers ce petit roman de 136 pages, Michael Roch imagine une suite à l'histoire de Peter Pan, une suite dans laquelle le roi des Enfants Perdus doit vivre après le départ de Wendy. Durant plusieurs chapitres qui représentent une journée type dans son Pays Imaginaire, Peter va rencontrer tous les personnages que nous connaissons de cet univers : pirates, fée Clochette, enfants perdus, Lili la tigresse et tous les autres.

Pour chaque chapitre on plonge un peu plus dans la personnalité tourmentée et mélancolique du jeune garçon qui ne veut pas grandir. Ne vous attendez pas à un roman plein de rebondissement, on n'a que 136 pages devant nous ! Ici, on est plus dans l'introspection de Peter Pan, de ses pensées et de sa philosophie de vie. C'est écrit avec beaucoup de malice et de poésie ce qui m'a rendue cette lecture très agréable ! Je ne suis pas tellement une adepte des récits contemplatifs comme celui-ci mais j'avoue m'être laissée portée jusqu'au bout de cette petite lecture qui aura été une belle découverte.


En bref :

Une suite imaginée de l'histoire de peter Pan servie par un texte d'une très grande qualité lyrique et mélancolique !