Auteur Masculin

Marie-Antoinette : carnet secret d'une reine - Benjamin Lacombe : magnifique mais creux

12:19

Bonjour chez vous ! 

Presque un an après mon premier article sur Benjamin Lacombe, je remets le couvert une nouvelle fois puisque je me suis procurée un ouvrage supplémentaire de sa magnifique bibliographie !
Parmi tous les titres de Benjamin Lacombe qui me tentent le plus, il y avait celui sur Marie-Antoinette mais je ne le voyais jamais en librairie. Dernièrement, je l'ai croisé par hasard dans les rayons de la Fnac. Plus d'hésitation cette fois-ci je l'ai acheté sans même y réfléchir ! 


De quoi ça parle ?


Qui n'a jamais rêvé de s'immerger dans l'intimité de Marie-Antoinette, archiduchesse d'Autriche, dernière reine de France et de Navarre, femme célèbre et controversée devenue un véritable mythe ? Sous la forme d'une belle édition à la fabrication soignée, nous vous proposons de découvrir son journal intime. Porté par Benjamin Lacombe, accompagné par le regard de Cecile Berly, historienne, spécialiste de Marie-Antoinette, ce carnet d'une richesse graphique inouïe (peintures, aquarelles, crayonnes) mêlera certaines des lettres authentiques de Marie-Antoinette, à celles, fictives, du Comte Fersen avec lequel elle entretenait une relation privilégiée. Un livre exceptionnel pour les amateurs d'Histoire et de beaux ouvrages illustrés.

Publié aux éditions Soleil, 96 pages


Pour ce nouvel ouvrage, Benjamin Lacombe fait appel aux conseils et à l'expertise de Cécile Berly, historienne spécialisée dans l'histoire de la dernière Reine de France. Ensemble, ils imaginent ce qu'aurait pu écrire Marie-Antoinette si elle avait tenu un journal intime. Quelles sont les pensées secrètes de la reine ? Autour de ces confessions intimes, le lecteur découvre également les lettres que lui envoyait sa mère, la grande impératrice d'Autriche qui l'empressait d'accomplir ses devoirs de reine et de se détourner de ses distractions oisives. A cela s'ajoute également quelques lettres imaginées par Benjamin Lacombe et Cecile Berly, comme celle du Comte Fersen qui a eu une influence considérable sur la vie de la reine. 

Je pense que je n'étonnerais personne si je vous dit qu'une fois encore, ce Benjamin Lacombe nous ravit les yeux par le talent graphique immense dont il fait preuve. J'ai aimé le fait que l'illustrateur parvienne à garder son style si caractéristique tout en l'accordant aux codes visuels du XVIIIème siècle. 
Ainsi on a des illustrations qui ressemblent en tout point aux gravures d'époque, aux toiles de Jouy qui décorait les boudoirs royaux ou encore de fabuleuses illustrations qui rappellent les plus belles oeuvres de Elisabeth Vigée le Brun, peintre reconnue pour avoir fait à plusieurs reprises le portrait de Marie-Antoinette. 
On sent aussi que Benjamin Lacombe puise une certaine inspiration dans le film "Marie-Antoinette" de Sofia Coppola, toutes ses illustrations fourmillent de détails dans une surenchère de couleurs et de textures. Les perruques de Marie-Antoinette gonflent en hauteur et regorgent de plumes, de fleurs et d'animaux en tout genre. 

Sur la forme il n'y a rien à dire, c'est riche, varié et véritablement magnifique. Toutefois ce magnifique ouvrage pèche un peu sur le fond. Le texte n'est pas spécialement prenant ni passionnant. Je n'ai rien appris durant ma lecture que je ne savais pas déjà. C'est un beau livre qui est plus là pour ravir nos yeux que pour enrichir nos esprits. Si vous voulez en apprendre plus sur Marie-Antoinette je vous conseillerai plus de vous tourner vers de bons documentaires comme l'émission "Secrets d'Histoire" par exemple. 

En bref :

Un ouvrage splendide aux illustrations magnifiquement bien travaillées mais dont le contenu est un peu faible et creux. On apprend rien de nouveau sur la reine mais nos yeux sont émerveillés ! 

Chronique littéraire

Mon amie Gabrielle - Cordelia : un formidable récit !

18:00

Bonjour chez vous ! 

Au mois de novembre, je me débattais avec cette gajeure que représentait le NaNoWriMo. Si vous suivez le blog sur Facebook, alors peut-être m'avez vous vu partager pendant cete période quelles étaient mes sites ressources pour m'aider durant ce challenge. Parmi ces aides, il y avait le blog de Cordelia qui est généreux de conseils et d'astuces pour améliorer son écriture. C'est un blog que je consultais presque tous les jours et qui a été un soutien considérable pour moi. 
Au même moment, Cordélia lançait une campagne de finance participatif pour aider à l'autoédition de son premier roman "Mon amie Gabrielle". Etant donné l'aide que m'apportait son blog j'ai alors décidé d'apporter ma petite pierre à l'édifice et d'aider à sa campagne. En retour, j'ai reçu son livre dédicacé ainsi que quelques goodies.
Aujourd'hui, je suis vraiment très heureuse de vous présenter cette nouvelle lecture qui est arrivé dans un contexte créatif un peu particulier pour moi !


De quoi ça parle ?

2004, Salah et Gabriel partage la même chambre à l'internat du lycée. Si Salah ne semble s'intéresser qu'au 90C d'Estelle, Gabriel semble plus préoccupé par des questionnements qui le tourmentent. 
2014, le temps est passé, Gabriel est devenu Gabrielle tandis que Salah est en couple depuis peu avec Myriam. Ils ont tous les deux changé mais l'amitié reste toujours la même.

Autoédité, 295 pages.

Vous l'aurez sans doute immédiatement compris en lisant le résumé, il va être question aujourd'hui d'un roman qui aborde des thèmes LGBT. 
Parce que chaque cause est à défendre et que je veux que mon blog soit un espace de bienveillance et d'ouverture je tiens vraiment à insister sur ce point. Car en dehors de son histoire, on sent la réelle volonté de Cordélia de délivrer un message de tolérance et de sensibiliser aux questions de la transidentité.

Tout personnellement, j'avoue m'intéresser depuis peu de temps à ces questions et j'ai énormément appris avec cette lecture qui est pédagogue en toute subtilité et qui nous renvoit aux maladresses dont on peut être capable face à une personne en plein questionnement identitaire. 
C'est pourquoi j'ai énormément apprécié le personnage de Salah, un adolescent qui évolue dans une famille plutôt ouverte d'esprit mais qui malgré tout fait de grosses gaffes face à Gabriel : transphobie involontaire ou culpabilisation. C'est un personnage qui a ses défauts et qui représente les erreurs que chacun peuvent faire.
Gabrielle, quant à elle, est un personnage touchant et je défie quiconque de ne pas être un minimum ému par son parcours. Elle traverse des périodes difficiles mais parvient à toujours garder la tête hors de l'eau. Mais tout comme Salah elle a ses propres défauts que je vous laisserai découvrir.

Pour un premier roman je trouve qu'il est plutôt très agréable à lire. Le style est par moment un peu simple et certaines formulations sont un peu maladroites, mais néanmoins j'ai pris beaucoup de plaisir à ma lecture. Les différentes grandes parties du récit sont entrecoupées des illustrations de Monsieur Q, dont je vous recommande chaudement le blog en cliquant ici.
"Mon amie Gabrielle" aborde des sujets difficiles mais nécessaires pour comprendre et sensibiliser au maximum. Sous couvert de son histoire tendre d'amitié, c'est aussi un roman militant qu'il faut mettre entre toutes les mains !


En bref :

Malgré quelques petites maladresse d'écriture, j'ai beaucoup aimé cette histoire d'une amitié forte qui traverse les années. Les personnages sont réalistes et touchants, je veux voir ça plus souvent !

Aussi, chose que je ne fais jamais mais il s'agit ici d'un roman autoédité et il mérite d'être diffusé largement, je vous conseille très vivement d'aller sur le blog de Cordélia et d'acheter son livre au format numérique (ici). D'une part, vous aurez une bonne lecture, et d'autres part vous soutenez l'autoédition est c'est plutot cool !

Auteure Féminine

Collaboration horizontale - Navie et Carole Maurel : bouleversant de bout en bout

18:21

Bonjour chez vous ! 

Ça fait très très trèèèès longtemps que j'attendais de vous écrire cet article. La vie d'un lecteur c'est parfois devoir faire preuve de patience quand il s'agit de sortie littéraire. Si je peux dire que j'ai très souvent attendu des sorties de romans, en revanche je n'ai presque jamais attendu de bande dessinée. Pourtant la BD d'aujourd'hui je l'attends depuis plus d'un an maintenant. Une année durant laquelle je guettais la moindre information possible de la part de son auteure Navie. 
Je m'excuse d'avance mais cette introduction risque d'être un peu longue. Pour ceux qui ne la connaissent pas, Navie est une auteure multitâche qui a travaillé dans tout plein de domaines différents. Historienne de formation, elle a également travaillé pour l'émission "Les maternelles" sur France 5, elle a écrit de nombreux livres guides (comme "comment ne pas devenir un vieux con") et à même édité des boites de jeux de société ! Actuellement elle est aussi l'incroyable animatrice d'un podcast sur les relations amoureuses et la sexualité sur Madmoizelle avec son amie Sophie Marie Larrouy (à voir ici)
Bref une carrière qui ne laisse pas de place à l'ennui et à la routine mais pour cette bande dessinée, elle revient sur ses fondamentaux et verse dans le genre historique avec "Collaboration horizontale". La première fois où je l'ai entendue parler de son projet c'était sur ce podcast (que je vous conseille vivement d'écouter), et depuis j'étais vraiment très impatiente de découvrir la BD. Puis j'ai appris le nom de sa dessinatrice : Carole Maurel ; que j'ai découvert il y a quelques mois maintenant avec "L'apocalypse selon Magda". Je ne cache plus tout l'amour pour cette BD et depuis mon impatience à redoubler de puissance et j'ai du prendre sur moi jusqu'à sa sortie mais une seule chose m'animait : je savais que "Collaboration horizontale" allait être un coup de coeur !


De quoi ça parle ?

1942, Paris est occupée par l'ennemi allemand. Dans un petit immeuble où tout le monde se connaît, chacun doit faire face à ses propres difficultés, ses propres secrets, tout en sauvegardant les apparences qui sont souvent bien trompeuses. Parmi eux, Rose, s'amourache d'un officier allemand pour protéger sa voisine et son fils, juifs. 

Publié chez Delcourt, 144 pages.


J'écris cette chronique une heure seulement après avoir terminé ma lecture. Même si l'article sera publié quelques jours plus tard je pense que mes émotions n'auront pas changé depuis.
Je partais vraiment gagnante en commençant ma lecture parce que j'étais certaine de l'aimer, et comment dire ? Ça a été largement au dessus de mes attentes !

Alors bien sur je pourrais passer sur le travail de Carole Maurel puisque j'en ai parlé dans mon article sur "L'apocalypse selon Magda" mais je tiens quand même à revenir dessus puisque pour "Collaboration horizontale" j'ai trouvé que le travail graphique était encore plus poussé. Les colorisations dans les tons majoritairement sépias nous donnent l'impression de regarder de vieilles photographies vintages. Aussi il y quelques audaces graphiques que je ne détaillerai pas ici mais qui valent réellement la peine d'être vues ! Un grand bravo pour Carole Maurel qui a su me surprendre une nouvelle fois et qui a accomplit ici un travail magnifique.

Mais il n'y a pas que le dessin qui mérite une mention d'honneur pour cette BD ! L'histoire de Navie est riche de ses personnages. De la gardienne d'immeuble et son mari aveugle, à l'adolescente garçon manqué, la famille juive que tout le monde dissimule et cette vieille dame qui ronchonne sans arrêt. C'est dans ce petit microcosme qu'évolue Rose, le personnage principal, qui va devoir se démener entre ses valeurs, ses responsabilités, sa loyauté et ses sentiments. J'ai beaucoup aimé ce personnage tout en nuances et j'ai véritablement été touché par son destin.

En dehors de ses personnages, "Collaboration horizontale" est avant tout une formidable histoire d'amours : les amours passionnés, les liens familiaux, l'amitié et la loyauté. Autant de thèmes forts qui font de cette histoire un récit universel et bouleversant.
Peu de bande dessinées peuvent se vanter de m'avoir fait pleurer, et c'est pourtant le cas ici. Lorsque j'ai refermé le livre je me suis sentie vide et anéantie. J'ai beaucoup pleuré parce que l'histoire m'a touchée mais aussi parce qu'elle a donné un tout autre éclairage à cet aspect de notre Histoire qu'on associe beaucoup avec le sentiment de honte. C'est une BD qui nous apprend à dépasser nos préjugés, à déjouer les apparences et à ouvrir nos horizons et nos esprits. C'est une bande dessinée qui m'a fait grandir et qui m'a profondément émue.


En bref :

Une bande dessinée à la qualité exceptionnelle tant au niveau graphique que narratif. Un bijou boulversant qui est à mettre entre toutes les mains, et vite !


Edit du 17 février : 
Cela fait maintenant plusieurs jours que j'ai écrit cet article. Cet après midi, j'ai eu la chance incroyable de pouvoir rencontrer Navie et Carole Maurel à l'occasion d'une dédicace à Lyon. Leur gentillesse est sans limite et ça a été un très bel échange. J'ai eu un magnifique dessin et Carole a aussi été d'accord pour me faire un petit mot pour "L'apocalypse selon Magda". Ca a été une très belle rencontre et j'attends déjà avec grande impatience la réalisation de leurs futurs projets

2 bandes dessinées pour la Saint Valentin !

19:29

Bonjour chez vous ! 

La semaine dernière je vous présentais dans le détail deux bandes dessinées érotiques et je me suis dit qu'à l'occasion de la Saint Valentin, je pouvais bien vous en offrir une synthèse en vidéo ! 
J'espère que le rendu vous plaira, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez ! Je vous souhaite une belle fête des amoureux ! 

Bande Dessinée

L'herbier sauvage - Fabien Vehlmann et Chloé Cruchaudet : érotisme et témoignages

13:46

Bonjour chez vous !

On continue dans la série des BD érotique cette semaine avec cette fois-ci "L'herbier sauvage" écrit par Fabien Vehlmann et Chloé Cruchaudet. C'est par le biais des snaps de Cy (mais si je vous ai parlé d'elle dans l'article précédent, souvenez-vous !) que j'ai eu vent de cette BD d'un genre un peu particulier. Elle l'a tellement bien vantée que je l'ai aussitôt commandée !
Fabien Vehlmann, après avoir fait une ou deux recherches pour cet article, est un nom bien connu dans la bande dessinée (mais comme j'ai encore tout une culture à me faire là dedans, je ne le connaissais pas !). Il a en effet écrit plusieurs album de Spirou et Fantasio (faut-il encore présenter Spirou ?) et il a notamment écrit les bandes dessinées "Seuls" dont on entend pas mal parler en ce moment car une adaptation vient d'arriver au cinéma !
Bref un CV long comme le bras dans le milieu de la BD mais pour aujourd'hui on va se concentrer sur le travail accompli avec "L'herbier sauvage" publié aux éditions Soleil.

"L'herbier sauvage" est classé par plusieurs site marchand comme étant une BD mais elle ne l'est pas au sens classique qu'on pourrait l'entendre. Ici pas de planche de dessin, pas de bulle de dialogue. Ce sont surtout des pages de dessins ou des petites illustrations qui viennent accompagner le texte.
Et le texte parlons-en justement. Pas question de faire dans la fiction. Fabien Vehlmann a recueilli des témoignages dans plusieurs villes, à divers moment de l'année et auprès de tout un panel de personnes : de tous âges, de tous genres, et de toutes origines sociales. C'est un recueil de témoignages qui prend des airs de recherches sociologiques et érotiques sur la sexualité. Les différents témoins évoquent des souvenirs et des anecdotes, leur sexualité dans les moments de victoires mais aussi dans les petits échecs, les réussites et les déceptions, les révélations et les confessions.
Pour dynamiser chaque témoignage Fabien Vehlmann se permet d'entrecouper les paroles de ses témoins de quelques didascalies, ce qui rend le récit très vivant et qui donne une véritable réalité à ce que nous lisons. On imagine très clairement chaque intervenant raconter ces histoires avec l'oeil qui pétille à l'évocation de certains souvenirs !

J'ai vraiment aimé cet ouvrage pour la richesse des histoires racontées et pour la divertsité des témoins. Ca sera le cas pour tout ceux qui liront ce livre mais certaines histoires m'ont plus interpellées que d'autres. Certains souvenirs sont touchants, certaines anecdotes sont affriolantes mais aussi des fois, certains témoins sont agaçants. Mais jamais on ne ressent le moindre jugement de valeur de la part de Fabien Velhmann qui se contente vraiment de retranscrire avec les mots les plus justes les histoires qui lui sont confiées.


Au niveau des illustrations, il faut saluer le travail de Chloé Cruchaudet qui oeuvre essentiellement à l'aquarelle mais qui réalise aussi quelques dessins avec des outils numériques. Certains dessins prennent toute la page, d'autres ne sont que petites illustrations que l'on retrouve à la fin d'un paragraphe. Mais parfois, les dessins sont si grands que nous sommes obligés de déplier des pages plus grandes que les autres. Un travail qui joue sur les dimensions et que j'ai énormément aimé. 

Après je n'ai pas forcément apprécié toutes ces illustrations. De la même manière que pour les témoignages, certaines images sont excitantes et poétiques tandis que d'autre peuvent mettre mal à l'aise. Toutefois j'ai beaucoup aimé la technique. Je découvre de plus en plus de livre qui font appel aux aquarelle et je dois avouer que c'est une méthode que j'aime beaucoup ! 

Je vous conseille vivement cette lecture qui personnellement m'a permit de m'ouvrir l'esprit. Même si je n'ai pas forcément aimé toutes les histoires, elles permettent une mise en lumière de différents points de vue sur des sujets qu'on tait bien trop souvent en société pour ne les réserver qu'à l'intimité ! 

Auteure Féminine

Le vrai sexe de la vraie vie - Cy : érotisme et pédagogie !

17:00

Bonjour chez vous ! 

On se retrouve aujourd'hui avec le premier article d'une série consacrée aux bandes dessinées érotiques. La Saint Valentin, c'est dans une semaine et plutôt que de parler romance comme beaucoup, j'ai préféré me centrer sur le versant physique des relations amoureuses. Je vous propose de voir ensemble trois titres que j'ai selectionné et dont je parlerai aussi en vidéo (tu sais j'ai une chaîne Youtube depuis pas longtemps, clique ici !)

Pour cet article inaugural donc j'ai choisi de me pencher sur "Le vrai sexe de la vraie vie" écrit et dessiné par Cy. Ce n'est pas la première fois que Cy fait des dessins érotiques. Elle a d'abord fait ses armes sur le site Madmoizelle.com où, pendant plusieurs années, elle a posté chaque premier samedi du mois ce qu'elle appelait "un strip de cul". Des strips de cul érotiques mais jamais vulgaires. Des strips qui se veulent éloignés de ce qu'on peut observer dans le porno.

C'est de cette expérience qu'est né le projet de faire sa propre BD sur la sexualité. 

Cy est une illustratrice engagée et féministe qui a décidé de parler de sexualité sans romancer, sans culpabiliser et sans vulgarité. Avec beaucoup de pédagogie, elle aborde les relations sexuelles avec bienveillance. Elle démontre qu'il n'existe pas une seule sexualité possible (comme les pornos ont tendance à le montrer), mais que les relations amoureuses et sexuelles sont multiples, diverses et variés et qu'il n'y a pas qu'une seule façon de faire l'amour, mais autant de façon qu'il n'existe d'individu.

A travers des petites histoires dont on sent une inspiration de la vie réelle, Cy raconte sans concession ni romance comme des individus se rencontrent, s'aiment, font l'amour... Le tout sans voyeurisme, sans jugement de valeur et à chaque fois avec une bienveillance sans faille.

Les histoires sont variées et touchent à des sexualités qui sont bien souvent, sous représentés dans la littérature ou n'importe quel autre média. A quoi ressemble la sexualité des femmes enceintes ? Des personnes en situation de handicap ? On est aussi très loin du clichés des relations monogames, hétérosexuelles entre deux personnes blanches. On aborde ici aussi les relations mixtes, homosexuelles, à plusieurs ou avec des personnes trans. Tout un panel d'histoire et de portraits qui se veulent plus proche de la société dans laquelle on évolue.

Pour entrecouper chaque histoire, Cy consacre des doubles pages à ce qu'elle appelle les "points culs". Des petites pages beaucoup plus pédagogiques qui abordent certains aspects nécessaire pour envisager des relations sexuelles heureuses et épanouissantes : on y parle consentement, dépistage mais on sensibilise aussi à la sexualité des personnes en situation de handicap.

Au niveau du style, Cy utilise majoritairement le dessin numérique tel qu'on peut l'observer sur les planches que j'ai posté pour cet article. C'est simple et ça ne va pas chercher les détails les plus poussés. Le dessin se concentre sur l'essentiel, les gens. On voit très peu de décor (j'ai été sympa je vous ai trouvé une planche où on en voyait un) pour vraiment se focaliser sur les dialogues et les gestes entre les personnages. Les dessins sont très graphiques et les passages de relations sexuelles sont montrés très très très explicitement. Ce n'est en rien vulgaire mais je préfère quand même le souligner au cas ou ça puisse en déranger certains. 
En dehors des dessins numériques, Cy partage de très belles planches réalisées aux crayons de couleurs (similaires à la couverture de la BD). Une alternance des styles très appréciable et qui dynamise cette bande dessinée qui se lit en un rien de temps ! 


Pour conclure cette chronique je dirais que "Le vrai sexe de la vrai vie" porte terriblement bien son nom. Avec un humour fin et des petites références geek placées subtilement, Cy dépeint des sexualités bien éloignées du prisme de la pornographie. Le tout est servi par un style graphique simple mais clair, sans concession. En soit cette BD c'est un petit peu "Le guide du zizi sexuel" de Zep, mais avec des dessins beaucoup plus explicites. A glisser entre des mains averties !

Auteur Masculin

Le livre du Hygge - Meik Wiking : introduction au bien être danois !

16:03

Bonjour chez vous ! 

Si il y a bien un type de livre que je ne présente jamais dans ce blog, c'est bien ceux qui concernent le développement personnel ! Et pourtant ils sont nombreux sur les étals des librairies et ils touchent tous les sujets ! 
Ce n'est vraiment pas le genre de livre que j'achète prioritairement mais j'ai fait une exception quand je suis tombée sur "Le livre du hygge" qui m'a tout de suite attiré avec sa jolie couverture et son résumé alléchant.

Publié aux éditions First, ce livre de 288 pages fait un exposé sur le mode de vie des danois et en particulier sur le hygge. 


Pourquoi ce livre ? 

Saviez-vous que le Danemark est le pays où les habitants sont les plus heureux du monde d'après de nombreuses études ? Et saviez-vous également qu'il existe dans une université de Copenhague un institut de recherche sur le bonheur ? Meik Wiking, l'auteur de ce livre et professeur dans ce fameux institut a écrit "Le livre du hygge" car pour lui, si les danois sont si bien classés dans les échelles de bonheur c'est en très grande partie grâce au hygge. 


Qu'est-ce que le hygge ?

Alors déjà il faut savoir que ce mot se prononce "houga" et qu'il n'a pas réellement d'équivalent en français ni dans aucune autre langue. C'est un mot qui renvoie à une situation qui plonge l'individu dans un bien-être extrême. Et pour cela il n'y a pas de règle établie ! Lire un livre, trainer sous la couette, mettre une bonne faire de chaussette et siroter un excellent thé, tout ça c'est hyggelit (oui y a des variantes du mot hygge mais si je commence à toutes les énumérer on est pas couché !)


Et du coup une fois qu'on sait ça, à quoi sert le livre ? 

"Le livre du hygge" propose une définition du hygge, de ses composantes et de ses variantes. Il propose aussi un inventaire des différentes conditions et situations qui font que nous vivons un moment hyggelit. 
Et c'est avec ce livre que je sais pourquoi je ne lis pas tellement de bouquin de développement personnel. C'est parce que bien souvent, ils enfoncent des portes déjà bien grandes ouvertes. Evidemment que c'est réconfortant de passer du temps avec ces amis. Oui bien sur, tout le monde se sent bien après avoir allumer une bougie ou fait cuire des cookies. Mais voila, après presque 300 pages sur ce sujet ça a tendance à devenir vite lourd et redondant !

En soi, la seule chose que j'ai apprise avec ce livre ce n'est pas tant ce que je dois faire pour me sentir mieux dans mon appartement, c'est surtout de voir que ce mode de vie cocooning est vraiment la priorité numéro 1 des danois. Comment à travers quelques petits gestes, ce peuple se voit être le plus heureux au monde. C'est peut être ça qui est le plus intéressant dans ce livre, c'est de voir que pour les danois, tout est pensé au travers du terme hygge : de la décoration d'un appartement à la préparation des repas en passant par l'organisation d'une soirée entre amis, tout doit absolument correspondre au hygge !

Plus qu'un mode d'emploi, ce livre est plus à prendre comme une ouverture sur un mode de vie que nous pratiquons sans vraiment y attacher autant d'importance que les danois qui en on fait une priorité absolue. 


Le livre en lui même

Très bien expliqué et avec une écriture clair et limpide vous le terminerez en très peu de temps. de plus le texte est aéré par les très nombreuses illustrations, photos et enquêtes qui viennent alléger le texte et qui font que les pages défilent à grande vitesse. En soit l'objet livre est très beau et je suis vraiment contente de l'avoir dans ma bibliothèque. Mais vous apprendrez autant sur le "hygge" en le cherchant comme mot clé sur Pinterest ou en tapant le mot sur Google suivi du nom de votre ville pour voir si il existe des établissements qui suivent ce mode de vie près de chez vous !